La saison des récoltes bat son plein et la cheffe Josée a…
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C’est bientôt l’Halloween!
Une fois sur deux, il y a quelqu’un qui va vous dire qu’il s’agit d’un nid d’écureuil. Mais non…
Il s’agit de la rouille du balai de sorcière (Yellow witches broom), une maladie qui peut affecter différentes essences d’arbres. Ici, dans Lanaudière, nous la rencontrons surtout sur le sapin. C’est alors l’œuvre d’une bactérie, Melampsorella caryophyllacearum, qui affecte l’arbre hôte en sécrétant une phytohormone, la cytokinine.
Cette hormone provoque le débourrement des bourgeons de l’arbre, lesquels se développent alors à partir d’un même point, donnant cet aspect dense et touffu à la branche. Ce n’est pas dangereux pour l’arbre, qui peut survivre plusieurs années, les dommages étant essentiellement esthétiques, mais cela affecte sa croissance.
Le saviez-vous? C’est à partir du bouturage de balais de sorcière qu’on crée les variétés naines de plusieurs conifères ornementaux.
En passant, le balai de sorcière est très pratique pour allumer un feu.
En voilà un nom peu approprié! Non seulement la trémelle à spores jaunes n’a pas l’apparence du beurre, mais cela n’en a pas non plus le goût ni la texture. Imaginez un bonbon gélatineux qui ne sent ni ne goûte absolument rien. Bien qu’elle ne soit pas toxique, la trémelle ne présente pas d’intérêt culinaire particulier; à la rigueur, cela pourrait constituer un aliment de survie… Mais nous nous contentons de l’observer.
Il s’agit d’un décomposeur, qui pousse sur le bois pourri des conifères.
La trémelle mésentérique, qui lui ressemble beaucoup, est pour sa part un mycoparasite qui se développe sur le mycélium de certains champignons qu’on trouve sur le bois pourri de feuillus. Celle-ci n’est pas comestible.
Photo : Wikipédia – domaine public
Plusieurs champignons peuvent former des ronds de sorcière, ou shiro en japonais. Ce sont par exemple les marasmes des Oréades, certains agarics et tricholomes.
C’est loin d’être un phénomène ésotérique. C’est que le mycélium (le champignon qui croit sous la terre) va se nourrir et se développer en cercle à partir d’un point central. Quand les ressources sont épuisées, le mycélium se déplace dans toutes les directions pour trouver d’autres sources de nourriture. Au fur et à mesure, la propagation du mycélium forme un anneau plus ou moins circulaire. Quand le mycélium est prêt à fructifier, les carpophores (ou champignons) vont émerger en même temps sous l’apparence d’un cercle presque parfait, nous donnant l’illusion de quelque chose de… magique! Mais avouons que cela a de quoi surprendre et que la vue de ces beaux champignons faisant la ronde est plutôt charmante.
Marie-Renée était bien contente cette année, car c’était la première fois qu’elle trouvait la fausse corne d’abondance sur le terrain. Cette dernière est très difficile à détecter, à cause de sa couleur très foncée. Elle se fait discrète! La première fois, elles étaient si petites qu’on a décidé de les laisser pousser et de revenir une semaine plus tard. Là enfin, elles étaient de belle grosseur.
On dit qu’on les trouve essentiellement sur les sols calcaires en compagnie des hêtres, mais ce n’est pas l’environnement que nous avons observé.
Source de la photo : mycoquebec.org
Le xylaire polymorphe est un champignon qui croît sur le bois pourrissant des feuillus, souvent près de la base du tronc. Si on voit qu’il pousse au sol, c’est qu’il est relié au bois ou aux racines enfouies. Curieusement, il paraît qu’il dégage une odeur de noix de coco! Nous n’en avons jamais trouvé, mais nous aimerions bien, simplement pour confirmer cette information.
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En pensant à tous ces fantômes, monstres, sombres pierres tombales et épouvantails,…
Le thuya est un conifère indigène d’Amérique du Nord, possédant des rameaux…